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Interholco à la COP26 : Des forêts pour tous, pour toujours, notre chemin à venir

Mardi 9 novembre, INTERHOLCO a tenu un événement parallèle COP26 qui se déroule actuellement à Glasgow. Objectif : présenter un modèle de partenariat public-privé de tout premier rang en matière de gestion de forêts tropicales en République du Congo. A cette occasion, Interholco a publié un communiqué de presse que nous relayons dans notre newsletter.

Crédit photo : Interholco - Une voie ferrée avec des arbres de chaque côté

09.11.2021. La République du Congo a une vision : co-créer des solutions avec les investisseurs et les forêts tropicales naturelles, non seulement pour la COP26 mais bien au-delà, pour tous et pour toujours. La voie en avant à vol d'oiseau : (1.) Une foresterie au bilan carbone neutre, voire positif, est possible dans le Bassin du Congo. (2.) Ensemble, nous devons compenser les forêts africaines. (3.) La finance forestière et climatique devrait partager les bénéfices avec les pays hôtes et les communautés locales.

 Voici les moments forts de l'événement parallèle organisé par INTERHOLCO lors de la COP26, qui s'est tenu le 9 novembre dans la ‘zone bleue’ et qui a été diffusé en direct depuis le pavillon de la COMIFAC. Animé par Olman Serrano, président de l’ATIBT (Association technique internationale des bois tropicaux) en présence de la ministre de l’Economie Forestière de la République du Congo Rosalie Matondo, l'événement a attiré plus de 100 participants représentant des pays, des investisseurs, des banques, des agences de développement, des organisations internationales, des ONG et des scientifiques.

La ministre Rosalie Matondo a rappelé au public que les écosystèmes forestiers d’Afrique fournissent au monde des services à l’importance capitale. La déforestation en République du Congo s'élève à 0,05% - un des taux les plus bas au monde. Le pays absorbe déjà 3 fois plus de carbone qu'il n'en émet. À tel point que notre air, notre eau, notre santé et notre climat dépendent tous des forêts. « Pour les investisseurs, mobiliser des fonds, c'est contribuer à rémunérer un pays africain et les communautés locales avec pour objectif qu’ils continuent à produire un impact positif pour la planète et le Congo », a affirmé Mme Matondo.

Selon le Dr Christian Ruck, facilitateur du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo, la République du Congo est un pays dans lequel les forêts couvrent plus de 65 % des terres, soit l'équivalent de la Grèce et du Portugal. « Les entreprises qui effectuent une récolte du bois selon des principes élevés tant sur le plan écologique que social, qui ne porte pas atteinte à la forêt, à la biodiversité ni au climat, méritent des incitations fiscales, » a-t-il rajouté.

Le président de la République du Congo Denis Sassou N’Guesso qui préside également la Commission Climat du Bassin du Congo regroupant 16 états d’Afrique centrale et de l’Est outre le Maroc, s’est ainsi prononcé lors de la COP26 : « Les pays du bassin du Congo rendent des services inestimables au monde grâce à leurs écosystèmes. Mais que recevons-nous en retour ? Très peu. En effet, les pays industrialisés, qui détiennent la responsabilité historique de la dérégulation du changement climatique, rechignent à mobiliser les fonds nécessaires au respect de leurs engagements. Les grandes difficultés auxquelles se heurte l'application de l'article 6 de l'accord de Paris, qui engage les pays riches à soutenir les efforts d'atténuation et surtout d'adaptation des pays en développement, en témoignent. »

La reconnaissance croissante du rôle que ce grand massif forestier d'Afrique joue dans la régulation du climat au profit de l'humanité devrait se traduire par des actions susceptibles d'apporter des bienfaits économiques indispensables aux communautés africaines que ces forêts abritent. « Le Congo mise sur des solutions basées sur la nature afin d'attirer un paquet financier important », a déclaré l’expert congolais du climat Georges Boundzanga.

Pour rendre à l'Afrique ce qu'elle a donné, les partenariats et les alliances public-privé seront essentiels. Au fil des années, la République du Congo a mis en place les conditions nécessaires à de tels partenariats, en établissant des règles et des réglementations. Les acteurs du secteur privé tels qu'INTERHOLCO, une société forestière certifiée FSC basée dans le nord du Congo, présentent un modèle économique idéal pour préserver les forêts et protéger les habitats des gorilles : la gestion durable des forêts (GDF). A dire vrai, la GDF va bien au-delà de la seule concession forestière gérée par INTERHOLCO : elle ressort d’une ALLIANCE regroupant tous les secteurs. Un modèle qui peut être reproduit ailleurs dans le monde, dans les forêts tropicales. « Comment y arriver ? Tout d'abord, nous avons besoin d'une coopération étroite et directe entre le secteur privé, les gouvernements et les institutions appuyant le développement. Nous devons tous tirer ensemble dans la même direction. Puis, nous devons faciliter l'alignement des flux financiers sur les objectifs internationaux. Enfin, les investissements du secteur privé doivent être alignés sur les stratégies industrielles », a affirmé Ulrich Grauert, PDG d'INTERHOLCO.

La croissance économique des investissements du secteur privé dans les forêts tropicales se traduit au niveau local par des fonds pour les communautés, des taxes pour le gouvernement et des infrastructures clés. Les besoins des employés et de leurs communautés alimentent un marché régional et sous-régional : nourriture, services, transport et fournitures. La finance des forêts, la finance climatique peut catalyser une grande partie du changement nécessaire, en s'alignant sur les objectifs internationaux, tels que les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies.

« Les gouvernements ne peuvent pas résoudre ces problèmes à eux seuls. Il faut inclure l'initiative et le capital privés. Notre objectif est de prouver qu'il est possible de développer et de mettre en oeuvre ce modèle d'affaires, tout en équilibrant la lutte contre le changement climatique et en générant des bienfaits économiques pour toutes les parties prenantes impliquées dans notre activité, y compris les communautés locales et les peuples autochtones », a affirmé Oscar Crohn de Solstra Capital Investment.

Tout le monde y gagnera : la nature, les hommes et la planète, tant que chacun aura sa chance. Des habitants de la forêt, vivant dans et à partir de la forêt, jusqu'aux habitants de villes qui ont la liberté de s'entourer de produits sains, durables et issus de forêts africaines gérées de façon responsable - ouvrant ainsi un chemin à venir.

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