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En RDC, une déclaration scientifique de haut niveau pour préserver les forêts du bassin du Congo

23.09.2022

Début septembre 2022 s’est tenue la Conférence scientifique internationale de Yangambi, en République Démocratique du Congo dans le cadre de la PreCoP 27. A cette occasion, une déclaration soulignant le rôle des forêts du bassin du Congo dans la régulation du climat et pointant certaines urgences a été rédigée.

(c) CIFOR

En effet, du 5 au 7 septembre 2022, de nombreux acteurs de la gestion des forêts (scientifiques, autorités, ONG, organisations internationales, communautés locales, secteur privé, etc) se sont réunis à Yangambi autour du thème « Contribution des forêts du bassin du Congo et des autres bassins tropicaux de la planète à la lutte contre le changement climatique : état des lieux et perspectives ». Cette conférence s’est tenue dans le cadre des travaux préparatoires de la 27e Conférence des parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement climatique (CCNUCC) organisée par la RDC en partenariat avec l’Égypte.

A l’issue de cette rencontre, les participants ont préparé une déclaration synthétisant les différents points d’alerte soulevés pendant les échanges et discussions, concernant la gestion des ressources forestières et de la biodiversité, mais aussi des aires protégées ou réserves de biosphère, des sols, des ressources en eau, des crédits carbone, ou encore de l’énergie.

Sur les forêts et la biodiversité, il a été souligné la nécessité de :

  • réaliser le monitoring et développer des indicateurs sur la santé des forêts et de la biodiversité animale et végétale ;
  • mettre en œuvre des stratégies de promotion et de valoriser les produits forestiers;
  • mobiliser des financements durables pour garantir :
  • la formation du capital humain pour la gestion citoyenne des ressources forestières ;
  • l’appropriation par les interressés du processus de foresterie communautaire ;
  • le développement local des compétences pour l’élaboration et la mise en œuvre des plans simples de gestion ;
  • la valorisation des services écosystémiques ;
  • la sécurisation des droits fonciers et forestiers des Communautés Locales et des Peuples Autochtones ;
  • le partage équitable des bénéfices et l’intégration des concessions forestières communautaires locales dans le processus global d’aménagement du territoire.

L’objectif de cette déclaration est d’interpeller les gouvernements et la communauté internationale, afin que ceux-ci se mobilisent pour soutenir les initiatives de conservation et de préservation des forêts et des écosystèmes vulnérables qui séquestrent des tonnes de carbone et contribuent au maintien de l’équilibre climatique mondial.

En effet, le rôle du capital humain dans la gestion rationnelle et durable des ressources de la biodiversité a été souligné lors de ces assises. Ceci s’inscrit dans le plan de convergence de la COMIFAC ainsi que la devise du RIFFEAC[1] qui stipulent que la formation et la sensibilisation sont au cœur du développement durable. L’ERAIFT[2] et bien d’institutions de formations universitaires se réjouissent de cette initiative visant à valoriser le travail accompli pour le renforcement des capacités des futurs cadres universitaires.

Cliquez ici pour télécharger la déclaration de Yangambi

[1] RIFFEAC : Réseau des institutions de Formation Forestière et Environnement d’Afrique centrale

[2] ERAIFT : Ecole Régionale postuniversitaire d’Aménagement et de gestion Intégrés des Forêts et Territoires tropicaux.

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