17.01.2025
Les chercheurs de l'Université de Liège, Gembloux Agro-Bio Tech, ont mené une étude scientifique pour identifier les facteurs favorisant la performance en plantation d'essences locales dans la région Guinéo-Congolaise d'Afrique. Cette étude s’inscrit dans le cadre du projet UFA – REFOREST, financé par l'Union Européenne.
Cette étude, dont vous trouverez l’article scientifique complet ici, part du constat que depuis le début du vingtième siècle, les plantations d'arbres ont été proposées comme solution pour réduire la perte de la biodiversité des forêts, promouvoir la production durable de bois et, plus récemment, augmenter la séquestration du carbone. Plusieurs acteurs pensent que la régénération des espèces exploitées devrait être favorisée par le développement d'une sylviculture basée sur la plantation d'espèces locales. Cependant, bien que les plantations d'espèces locales aient débuté pendant la période coloniale, leurs résultats restent contrastés. À ce jour, il manque encore des connaissances approfondies sur les facteurs qui favorisent la survie et la croissance des arbres en plantation.
Il ressort de cette étude que la survie des arbres était principalement influencée par l'âge de la plantation, avec une mortalité plus élevée durant les sept premières années. Toutefois, la méthode de plantation et les caractéristiques des espèces n'affectaient pas de manière significative la survie. La croissance, tant en hauteur qu'en diamètre, dépendait de la méthode de plantation utilisée ainsi que des besoins en lumière des espèces. Bien qu'aucun effet notable du type de forêt n'ait été observé sur la survie et la croissance des arbres, une variabilité importante entre les sites a été constatée.
L'étude montre qu'une adéquation appropriée entre l'espèce, le site et la méthode de plantation est cruciale pour assurer la survie et la croissance des plantules. Globalement, les plantations réalisées dans des zones dégradées, dans des anciennes coupes à blanc, ainsi que celles utilisant la méthode du recrû, ont donné de bons résultats. En revanche, les plantations dans les sous-bois et sur les layons ont présenté des résultats limités et ne devraient être recommandées que pour les espèces tolérantes à l'ombre.
Cette étude peut guider les décisions sylvicoles en facilitant la sélection des espèces à privilégier. Elle souligne l'importance de l'entretien des plantations pour optimiser la performance des arbres.