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Impact du Covid 19 sur le marché bois tropical

04.07.2020

Pour les informations sur l’avancement de la propagation et la situation sanitaire : https://www.worldometers.info/coronavirus/

Nous vous apportons ici, et continuerons à le faire au cours des prochaines semaines, les informations fournies par nos membres et partenaires concernant le marché bois tropical et les activités des entreprises d’Europe, d’Afrique et d’Asie.

AFRIQUE

L’impact des mesures de lutte contre la pandémie a frappé de plein fouet les producteurs de bois d’Afrique de l’Ouest dans toute la région , et ce à un moment où la demande sur les marchés traditionnels, notamment en Europe, était déjà sous la pression de la baisse des consommations, de l’évolution d’autres matériaux et de la surproduction de certaines essences.

CONGO

A Pointe-Noire, les autorités ordonnent la fermeture des lieux de quarantaine non reconnus.

L’état d’urgence sanitaire a été prorogé de 20 jours, à compter du samedi 20 juin. Samedi 20 juin, le Congo passe à une deuxième étape du déconfinement progressif, allégeant ainsi les mesures dans plusieurs secteurs, notamment les transports nationaux et lieux de culte. Ceci après avoir déconfiné dans un premier temps une partie des écoles et des administrations. Les nouvelles mesures de déconfinement sont entrées en vigueur le mardi 23 juin, telles que l’allègement du couvre-feu sur l’ensemble du territoire national, de 22 heures à 5 heures du matin ; la réouverture des bars et restaurants ; la réouverture des hôtels et autres lieux d’hébergement collectif ; la réouverture des lieux de culte ; la reprise des sports individuels de compétition, sans public de plus de 50 personnes ; la réouverture des vols commerciaux entre Brazzaville et Pointe-Noire et sur l’ensemble du territoire national ; la reprise des autres modes de transport des voyageurs (autobus, trains et bateaux) sur l’ensemble du territoire national ». En revanche, les frontières, les résidences universitaires et internats, les bars dancings et boîtes de nuit ou encore les crèches demeurent fermées.

Le Congo enregistrera cette année un déficit budgétaire de 779,7 milliards de F CFA (1,2 milliard d’euros), représentant 13 % de son produit intérieur brut (PIB). Avec la chute drastique des cours du pétrole et le ralentissement de l’économie mondiale, le gouvernement congolais s’attend à une récession de 9 % du PIB en 2020.

RDC

D’après la publication du 12 juin2020 de Tropenbos, le COVID-19 a eu des effets immédiats sur les revenus des ménages.

« Nos produits, comme le plantain, la banane, la viande de brousse et les légumes, pourrissent par manque de clients. La vie devient de plus en plus difficile » (Jacques Mapoli, Bafwasende, RD Congo).

« Les prix des denrées alimentaires augmentent parce qu’il y a moins de produits sur le marché et parce que le prix du transport a augmenté. Nous mangeons par la grâce de Dieu » (Jean Marc Maisha, Niania, RD Congo).

La Banque mondiale alloue 47 millions de dollars à la République Démocratique du Congo pour répondre à la pandémie de coronavirus. Ce projet a pour but de renforcer la capacité du gouvernement de la RDC à se préparer et à faire face à la pandémie de COVID-19. Il s’inscrit dans le cadre du plan de reconstruction et de développement de la RDC pour la période 2020-2024 et pour laquelle le Groupe de la Banque mondiale a adopté une nouvelle approche qui consiste à opérer de façon multisectorielle dans des zones géographiques plus restreintes où se concentre la pauvreté, afin de faciliter le suivi des activités des projets et d’avoir davantage d’impact.

COTE D’IVOIRE

Face aux difficultés vécues par les populations dues aux mesures de confinement, il était nécessaire d’évaluer l’ampleur des chocs subis du côté des ménages et du secteur informel, dans le but de cerner l’évolution de la vulnérabilité et de renforcer l’information devant accompagner la mise en œuvre du plan de réponse. Dans le cadre du renforcement de la résilience des populations, le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement)a ainsi mené une étude d’impact de la COVID-19 qui met en exergue la vulnérabilité multi-dimensionnelle causée par la pandémie. Selon les résultats de cette étude, réalisée du 10 au 17 avril par l’Institut national de la statistique (INS) :

  • Dans le secteur formel, l’activité économique annuelle connait une baisse de 26,2% par rapport à 2019 avec une perte temporaire d’environ 23 000 emplois au cours du mois d’avril,
  • Dans le secteur informel, 94% des chefs d’unité de production déclarent être impactés par la pandémie avec une baisse de la fréquentation de la clientèle (50%), une baisse ou l’annulation des commandes (44%), la modification des horaires de travail par rapport au couvre-feu (20%), etc.
  • S’agissant de l’impact socio-économique sur la vie des ménages, l’étude révèle une augmentation des postes de dépense notamment l’alimentation (47%) et la communication (26%), une baisse des revenus (72%), le chômage technique des chefs de ménages (27,5%) et une fragilité de leur situation d’occupation (77,8%).

GABON

Première phase d’allègement des mesures restrictives détaillées dans les documents suivant 

GABON-15 – Premier Ministre – Point Presse 3 – Phase 1 d’allègement des mesures restrictives – 20200630

GABON-16 – MTEIH – Arrêté 56 – Reprise des vols commerciaux – 20200630

Au Gabon, il semblerait que près de 40 % des usines appartenant à des Chinois ont cessé leur production. Les usines du Gabon, du Congo et du Cameroun qui sont toujours en activité ont réduit leur production de 70% par rapport aux niveaux pré-pandémiques dans certains cas.

CAMEROUN

La Banque africaine de développement (la BAD) a approuvé un prêt de 88 millions d’euros (environ 57 milliards de francs CFA) au Cameroun en tant que soutien budgétaire direct pour aider à renforcer la réponse du pays à la pandémie de COVID-19.

Le prêt soutiendra la mise en œuvre d’un plan d’intervention sanitaire visant à améliorer le dépistage et à assurer une détection précoce et une gestion rapide du virus, ce qui permettra de réduire le nombre de cas mortels et d’améliorer le taux de guérison dans le pays. Il soutiendra également les plus vulnérables de la société en versant des allocations familiales au personnel des entreprises qui ne sont pas en mesure de payer les cotisations de sécurité sociale ainsi qu’en distribuant des kits de santé.

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